Coeurs de rouille de Justine Niogret

Cela fait quelques temps que je voulais découvrir cette auteure. Voilà qui est chose faite. Je suis d’ailleurs plutôt enthousiaste quant à mon ressenti.

Résumé de l’éditeur : « La cité du ciel est en plein déclin. Les robots, jadis fidèles serviteurs, régressent jusqu’à devenir des machines stupides ou de terrifiants prédateurs. Saxe est un artiste qui survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une jolie automate qui n’a connu que le luxe avant que son maître l’abandonne. Tout les sépare, [spoiler : et pourtant ils vont partager un rêve commun : s’enfuir de la forteresse volante]. Traqués par un tueur mécanique qui écorche les humains pour voler leur peau, ils se lancent dans une course peut-être sans espoir : retrouver la mythique porte ouvrant sur la liberté. Un roman de Steam Fantasy, inspiré par le meilleur du manga (Fullmetal Alchemist) aussi bien que par les chefs-d’oeuvre classiques (Metropolis), où l’action et la poésie font la part belle à l’angoisse… »

Cœurs de rouille est un roman de fantasy avec une pointe de science-fiction et de steampuck. L’auteure mixe ces différents genres avec brio. Justine Niogret possède une créativité et une imagination foisonnante. Tout ceci se ressent notamment grâce aux descriptions des personnages et des paysages que nous traversons durant cette aventure. Le monde créé est surtout très sombre voire glauque par moment mais aussi riche et mystérieux.  Sa plume particulière avec ses constructions de phrases comprenant beaucoup de virgules est un peu troublante au départ. Cependant, au fur et à mesure nous nous habituons et finissons par avoir une lecture fluide.

Dès le début du roman et durant plus de 50 pages nous assistons à la mise en place du contexte, de l’intrigue mais aussi des différents personnages. Pendant les premiers chapitres, ces passages m’ont paru un peu brouillon voire un peu poussif. Un manque de fluidité s’est donc ressenti à la lecture. J’ai dû relire quelques phrases pour bien comprendre de quoi il retournait. Par contre, une fois le tout bien installé j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman plein d’originalité. Par contre un conseil pour les futurs lecteurs : ne lisez surtout pas la quatrième de couverture. Elle dévoile un détail qui est censé être une révélation ainsi qu’un retournement de situation à la fin du roman et qui remet totalement en cause les croyances des deux personnages principaux. Ces deux héros, Saxe et Dresde, sont d’ailleurs très attachants. Il court après un idéal et un monde ancien décrit comme un eldorado.

Une facette de ce roman m’a particulièrement plu. C’est la mise en avant de la complexité et de l’ambiguïté des relations entre un humain et un automate (un robot). Ici plusieurs questions sont posées : un robot est-il capable de sentiment ? Un humain peut-il s’attendre égoïstement à une réciprocité d’attention ? Ce sujet de science-fiction est assez courant mais reste intéressant et m’interpelle. Ici Saxe, l’humain, s’attend à chaque fois que Dresde lui procure une certaine affection ainsi que de l’empathie. On se rend vite compte des limites d’une telle relation.

Malgré un début un peu difficile, j’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman avec une mention spéciale à cette belle couverture.  J’ai découvert une auteure française au talent indéniable. J’essaierais de suivre son évolution ainsi que de lire ses précédents romans.

Merci aux éditions du Pré aux Clercs et à Lætitia pour l’envoi de ce roman.

Fanny

9 réflexions sur “Coeurs de rouille de Justine Niogret

  1. Ce livre a l’air intéressant, en plus si la lecture est rapide. J’aime les univers glauques mais pas trop la science fiction, je verrai si l’occasion se présente ou pas de lire ce roman. La couverture est super, je suis d’accord avec Alice

  2. Pingback: Bilan de mes lectures ~SEPTEMBRE 2013~ | Netherfield Park

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