Reçu grâce à l’événement Masse Critique organisé par le site Babelio, j’avais au départ tenté ma chance pour plusieurs livres. J’ai été sélectionné pour celui-ci et j’en suis ravie puisque je ne connaissais pas du tout ni l’auteur ni ces dessins. Je suis toujours partante pour de belles et nouvelles découvertes.
Résumé de l’éditeur
Pour tous les amateurs de dessin d’humour, Chaval est considéré comme le dessinateur. Il fut une sorte de météorite, un homme ambigu et lucide pour qui, plus que quiconque, l’humour est la politesse du désespoir. « Si mes dessins sont meilleurs que les autres, c’est qu’ils vont jusqu’au bout : ils détruisent tout. Mais ils vont jusqu’au bout parce que j’y vais moi-même, et que je me détruis aussi », avait-il déclaré. Quarante-quatre ans après son suicide, Chaval est encore et toujours notre contemporain, pour le meilleur et, bien sûr, pour le pire.
Chronique
Il s’agit d’un recueil de dessins de l’illustrateur Chaval. Ce dernier est né en 1915 et se donne la mort en 1968. Durant la seconde guerre mondiale, il semble avoir collaboré d’une certaine façon non pas en adoptant l’idéologie de l’Allemagne nazie mais par ses dessins antisémites que le journal pro-nazi Le Progrès a publié. Mais des années plus tard, il s’en est repenti disant que les esquisses de cette époque là était les plus mauvaises de sa vie. C’est dans les années 50 qu’il devient vraiment connu. Homme aux multiples talents (dont il ne semble pas être conscient), il est cinéaste, dessinateur, écrivain et graveur. Impulsif et ayant des idées très arrêté sur la société, il fait preuve d’une clairvoyance incroyable sur le monde qui l’entoure que ce soit sur la vie politique, l’individualisme croissant ou encore la bêtise humaine. Mais, il a une vie privée tourmentée qui va le mener au suicide.
Le commencement de la sagesse
Dans ce livre, les illustrations sont regroupées par grands thèmes : hommes, culture, politique, amour, bêtes, etc… Le style est épuré que ce soit dans l’environnement où évolue les personnages que dans le trait lui même. N’apparait que le strict nécessaire à la compréhension du dessin. Il lui suffit souvent d’ajouter un petit détail ou un trait afin d’apporter toute la force à son œuvre. Et oui une image se lit, chaque élément compte. Plusieurs types d’humour sont réunis : satire politique, absurde, dérision, humour noir. Certains dessins n’ont pas pris une ride et sont malheureusement toujours d’actualité.
Par contre, je pense être passée totalement à coté de certaines illustrations. Ceci est notamment du au fait qu’elles ont été réalisées à une autre époque bien différente de la nôtre. D’autres ont été ébauché sans forcément chercher à faire sourire le lecteur.
Je remercie vraiment la maison d’édition Les Cahiers dessinés ainsi que Babelio pour cette belle découverte.
Chaval, Tous les hommes sont des cons, éd. Les cahiers dessinés, 208 p., 19€
Fanny