Il s’agit d’une chronique un peu particulière puisque j’ai décidé de laisser ce roman en stand-by à la fin du Livre III intitulé Marius, ce qui représente un peu plus de la moitié du roman. Je voulais tout de même partager quelques impressions avec vous.
L’histoire étant connue tous, je me suis donc attachée davantage à certains « détails », certains aspects sociaux que met très justement en valeur Victor Hugo. En effet il nous offre une vision subjective de l’histoire de la France de la Révolution à la Restauration. Il accorde une place importante à l’héritage de l’Empire napoléonien on voit très bien à travers les personnages lesquels entretiennent une légende noire de l’Empereur le surnommant Buonaparte et lesquels – à l’image de Victor Hugo- véhiculent une légende dorée de l’Empereur. L’éloge de Napoléon devient d’ailleurs un peu agaçant tant il est prononcé à l’aide de comparaison avec les héros de l’antiquité… J’ai en en outre trouvé très intéressantes les remarques à propos des prénoms qui illustrent une volonté d’ascension sociale comme ceux des filles des Thénardier Éponine et Azelma. La description des enfants des rue parisiennes est également très pertinente!
D’un point de vue purement littéraire certains passages sont très forts comme l’arrestation de Fantine et sa mort. Ces passages sont vraiment déchirants! Cependant je ne pense pas que ce roman devienne culte pour moi. Je lui reproche par exemple le côté très (trop) héroïque de Jean Valjean, qui s’illustre par exemple dans le passage où se réfugie dans un couvent puis doit en sortir pour de nouveau y entrer, il me donne l’impression d’être un héros de feuilleton qui finit toujours par s’en sortir. L’hommage aux feuilletons à succès publiés dans la presse du XIXè est sans-doute volontaire mais je n’adhère pas trop à ce type de rebondissements!
Voilà, j’espère reprendre la lecture de ce grand classique plus tard. À suivre donc…
Kheira