L’encyclopédie du Hobbit de Damien Bador, Coralie Potot, Vivien Stocker, Dominique Vigot avec les illustrations de Xavier Sanchez et Sandrine Gestin

L’encyclopédie du Hobbit est un beau livre foisonnant d’informations. En effet, il est construit à la manière d’un véritable dictionnaire. Il est divisé en sept parties qui détaillent chacune des notions par ordre alphabétique. Vous comprendrez facilement qu’il ne s’agit pas forcément d’un livre à lire d’une traite mais il sert plutôt à piocher des informations par ci par là pour mettre de la lumière sur certains aspects dont on souhaite plus de détails et de précisions. Il plaira à tous les fans des romans de J.R.R. Tolkien mais aussi des adaptations.

La première de couverture est très bien travaillée. Certains éléments sont en rappel sur le dos et sur la quatrième de couverture. Le livre possède une belle épaisseur et pèse mine de rien son poids. Le format presque carré est original et agréable en main. Le papier et son effet vieilli apportent encore un peu plus de charmes à l’ensemble. Les illustrations sont utilisées avec parcimonie car il s’agit avant tout de mettre en avant le texte et les informations qui s’y trouvent. Les pages et les chapitres sont ornés de petits dessins dans les coins ou au-dessus des titres qui confèrent une esthétique particulière à l’ensemble. C’est très réussi et joli.

J’ai aimé la présence de la mention des sources des auteurs ainsi que la bibliographie grâce à laquelle ils ont pu écrire ce livre. Tout ceci donne vraiment du crédit et du sérieux à cet ouvrage. L’index très complet est vraiment pratique pour trouver l’information que l’on cherche. Le seul bémol à mon avis c’est le manque de sommaire dès les premières pages du livre.

Un très joli cadeau pour les fans mais aussi pour les amateurs qui voudraient en savoir plus sur Le Hobbit mais aussi sur le monde qu’a créé J.R.R. Tolkien en général. D’ailleurs, pendant ma lecture de Bilbo le Hobbit, je m’en suis régulièrement servie pour en savoir plus et notamment sur les personnages.

Merci aux éditions du Pré aux Clercs et à Lætitia pour l’envoi de ce roman.

Fanny

Mon métier d’archiviste au travers du livre Les archives de la police scientifique française de Gérard Chauvy

Voilà un livre qui va me permettre de vous parler d’un pan de ma vie. En effet, je suis archiviste. C’est un métier passionnant qui nous met face à des documents historiques et à des problématiques particulières. En effet, lorsque nous traitons un fonds il faut cataloguer les documents (les décrire), les classer, les conditionner (dans du matériel adéquat pour chaque support) et penser à la communication au public. Pour ma part, je suis davantage spécialisée dans l’iconographie c’est-à-dire les cartes postales, les photographies sur plaques de verre ou papier, les affiches, etc.

Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, grâce à mon métier, j’ai déjà eu l’occasion de voir des plaques de verre d’un SRPJ (Service régional de police judiciaire) regroupant des prises de vue à partir de 1909 de photographies d’identité judiciaire (profil, face), d’autopsies, de scènes de crime ou encore de reproductions de documents utiles aux enquêtes. Ça peut paraitre un peu glauque mais finalement c’est très intéressant de voir comment se menait une enquête au début du XXe siècle ainsi que la façon de traiter les affaires criminelles.

La majorité de ce beau livre met en avant la genèse de la police scientifique et de la personne qui l’a mis en place : Edmond Locard (1877-1966 ; le Sherlock Holmes français rien que ça !). C’est lui qui a créé le premier bureau de police scientifique à Lyon en 1910. On y parle même de Sherlock Holmes. Le parallèle avec ce personnage de fiction est intéressant pour montrer le passage d’une police intuitive basée sur l’observation (comme Sherlock Holmes) à une police scientifique. On y parle également d’un autre grand nom de cette discipline, Alphonse Bertillon à qui on doit l’invention de l’anthropométrie judiciaire et donc l’utilisation de la photographie d’identité judiciaire. Le reste du livre traite de la police scientifique d’aujourd’hui. L’auteur nous parle aussi de l’avancée technologique qui permet d’aller toujours plus loin dans la recherche de criminels grâce notamment à l’informatique et à l’électronique toujours plus performantes.

La construction est simple et claire. Le livre est divisé en huit parties différentes. L’utilisation iconographique d’images d’archives, de photographies ou encore de reproductions de documents d’époque est pertinente. La belle mise en page a dû nécessiter un grand travail pour équilibrer les textes et les images. Des encarts pour des précisions sont insérés par-ci par-là et permettent d’aller plus loin sur certains points. La couverture cartonnée et rigide en fait un beau-livre agréable à parcourir.

Voilà un ouvrage passionnant et intéressant. Je ne manquerais de l’emmener au travail car il va à coup sûr pouvoir nous renseigner sur certain point. Il s’agit d’un bon livre de vulgarisation sur le sujet. Il fera un parfait cadeau de Noël pour les personnes s’intéressant à l’histoire de la police scientifique.

Merci aux éditions Hors Collection et à Lætitia pour l’envoi de ce livre.

Fanny

La mode sous toutes les coutures de Florence Pinaud

Il s’agit d’un livre jeunesse mais il peut sans soucis s’adresser à un public adulte. Certes, il ne faut pas y chercher un ouvrage exhaustif sur le sujet car vous serez déçu. Mais ce livre est une très bonne entrée en matière avec lequel il est facile d’apprendre plein de chose.

Ce livre à la construction simple et claire est divisé en deux grandes parties. L’auteure aborde dans un premier temps le port de tel vêtement selon des situations particulières (pour faire du sport, pour une occasion, pour avoir chaud, etc.). Ainsi Florence Pinaud évoque différents peuples, différents âges, différentes époques ainsi que différents pays. Une seconde partie développe l’idée du passage de la mode réservée à une certaine élite pour ensuite s’installer dans les armoires de monsieur et madame tout-le-monde (dans une certaine mesure). Ce deuxième chapitre met également en avant de grands couturiers qui ont révolutionné le vêtement, l’évolution des silhouettes ainsi que l’esclavage moderne dans les domaines du textile et l’écologie.

La mise en page est une grande réussite. Elle n’est pas sans rappeler les magazines de mode. Il suffit de regarder la couverture souple et colorée qui arbore un côté très sixties voire seventies ainsi que le papier glacé des pages. L’intérieur est tout aussi coloré et a également bénéficié d’un beau travail. Il comporte nombre d’illustrations : photographies, dessins, images d’archives, reproductions de magazines de mode d’époque. Les textes sont aérés et cours. Ils abordent chacun des points très précis.

A mon avis, un des points forts de ce livre est qu’il n’est pas réservé seulement à un public féminin. Au contraire, on sent que l’auteure a parfaitement su faire de ce livre un ouvrage unisexe (je ne sais pas si ça se dit pour un livre…) qui parlera aussi bien aux filles qu’aux garçons.  Même si les illustrations représentent majoritairement des femmes j’aime le parti pris de l’auteure et je salue cet effort. Mais après tout ceci est un reflet de la mode d’aujourd’hui qui met davantage en avant les femmes.

Vous l’aurez compris ce beau-livre est un petit condensé d’information sur la mode en général. Il est agréable à parcourir et peut se lire d’une traite ou en choisissant des chapitres selon l’intérêt. Il est un bon point de départ pour comprendre comment la mode et le vêtement ont pris une aussi grande place dans toutes les sociétés, quel rôle elle a joué dans certains évènements et comment elle a rejoint le rang d’art à part entière. Cet ouvrage fera à coup sûr un joli cadeau pour une jeune fille ou un jeune garçon (ou moins jeune d’ailleurs) qui s’intéresse à ces thèmes.

Lu grâce à la masse critique Babelio et aux éditions Actes Sud Junior.

    

Fanny

Le monde de Downton Abbey de Jessica Fellowes

UN EXEMPLAIRE A REMPORTER SUR LE BLOG :

Downton Abbey est une célèbre série réalisée par Julian Fellowes retraçant la vie quotidienne de la famille d’un lord anglais. Se déploie sous nos yeux une fresque familiale qui débute en 1912. Nous suivons également les aventures de leur domestique. Entre amour, jalousie, déception et trahison, cette série nous dévoile également tout un pan de l’histoire britannique en pleine rupture.

Le présent livre est en réalité un guide de la série. Il permet d’aller plus loin et de nous apprendre des choses qui n’apparaissent pas forcément à l’écran. Pour y trouver son intérêt il faut, à mon avis, avoir vu la série d’abord. D’autant plus, qu’il comporte beaucoup de spoilers sur la saison 1 et 2. Le but est vraiment de se faire plaisir en prolongeant la série dont les minutes passent toujours trop vite. Je trépigne déjà d’impatience de voir la saison 4 arriver…

Jessica Fellowes, nièce du réalisateur, a fait un travail magnifique. Elle suit un plan simple et clair qui se divise en plusieurs parties : la vie de famille, la société, le changement, le personnel de maison, une question de style (mode), le manoir et son domaine, l’amour, la guerre et les coulisses. Ceci lui permet de traiter de la plupart des thèmes de la série et de son contexte.

L’objet-livre est superbe. Nous avons de beaux textes pas trop longs et intéressants illustrés d’images de la série, de photos des coulisses et d’images d’archive ainsi que de citation de dialogues. La mise en page est extrêmement soignée jusque dans les plus petits détails : polices de caractère, encadrements des images, arrière-plans, encarts explicatifs.

Un objet-livre que tous les fans de la série se doivent d’avoir dans leur bibliothèque. Je le conseille donc vivement pour aller plus loin et découvrir pleins de nouveaux aspects.

Merci aux éditions Charleston pour la découverte de ce livre.

UN EXEMPLAIRE A REMPORTER SUR LE BLOG :

Sortie le 27 septembre 2013.

Fanny

Les Impressionnistes par GEO Art

J’avais sélectionné ce beau-livre durant la dernière masse critique de Babelio. Et quelle surprise quand j’ai reçu le mail me prévenant que j’allais bel et bien le recevoir. Certains d’entre vous savent que je suis une admiratrice de ce mouvement artistique. Le contexte historique, la période, les peintres font que je porte, depuis toute petite, un regard particulier sur cette peinture.

L’impressionnisme est un mouvement artistique de la seconde moitié du XIXe siècle. Il s’oppose et s’émancipe de la peinture classique qui met en avant le dessin. Les impressionnistes, eux, favorisent la lumière et les touches de couleurs dans leurs toiles. C’est aussi le début de la réalisation de tableau en plein air avec l’invention des chevalets portatifs et du tube de peinture. Ces avancées ont permis à toute une catégorie de jeunes peintres de prouver leur talent malgré les quolibets du début.

Ce superbe livre se divise en plusieurs grandes parties qui brassent vraiment tout ce qui fait l’impressionnisme : la genèse, les grands principes, la technique, le territoire, le chef de file, la « famille », les dissidents, les voyages, le marché de l’art, la postérité et les musées. Il est donc construit selon un plan simple et clair avec tout ce qu’il faut savoir sur ce mouvement.

Un très beau dossier est consacré à l’instigateur de ce mouvement : Claude Monet. Il y a des photographies inédites en couleurs que je n’avais jamais vu. J’aime beaucoup ce personnage plein d’ambiguïté et à la vie personnelle mouvementée.

    

Les explications sont assez synthétiques et pédagogiques. Ce livre est donc loin d’être barbant avec des termes techniques à dormir dehors. Ici, la simplicité et l’accessibilité à tous est de mise. De plus, il est magnifiquement illustré. Les reproductions sont de grandes qualités. Le format est suffisant pour le confort de lecture et d’observation des toiles. Il est aussi très pratique en main avec une couverture souple mais solide.

A mon avis, il s’agit d’une bonne entrée en matière pour ceux qui ne connaissent pas forcément les grands principes de ce mouvement ou encore les peintres qui le composent. Je le conseille vraiment à tous les curieux d’art. Il s’agit d’une véritable plongée dans un mouvement aux facettes multiples, dans une époque faite de révolution et dans un tourbillon de couleurs et de lumière.

Merci à Babelio et au éditions Prisma pour ce livre que je recommande.

Fanny