J’avais hâte de découvrir le nouveau film de François Ozon,réalisateur que j’apprécie particulièrement pour 8 femmes (2001) et Angel (2007). J’aime beaucoup Fabrice Luchini et j’avais envie de voir Denis Ménochet en père de famille moustachu et Emmanuelle Seigner que je trouve trop rare au cinéma. Je ne demandais donc qu’à entrer dans la maison! Hélas j’en suis sortie plutôt déçue.
Une nouvelle Madame Bovary?
Le parti pris de la première moitié du film est de vouloir absolument nous montrer l’intérêt d’analyser les familles de la classe moyenne et leurs névroses avec comme modèle absolu Madame Bovary (1857). Or ce thème a déjà été évoqué (avec talent) de multiples fois au cinéma ces dernières années notamment par l’américain Sam Mendes (American Beauty,Les noces rebelles) par exemple. J’ai donc eu du mal à me passionner pour cette famille « Rapha ». Le quotidien de couple bobo formé par Kristin Scott Thomas ( qui interprète une responsable d’une galerie d’art contemporain) et Fabrice Luchini n’aide pas non plus!
Une réflexion sur l’imaginaire plus intéressante
Toutefois vers la fin du film les limites entre événements vécus et fiction deviennent de plus en plus floues. C’est l’occasion de rendre un bel hommage à la littérature et à l’imagination. J’ai donc trouvé cette partie plus intéressante. L’appréciation de la fin est assez subjective pour ma part elle m’a plu,elle va au bout de cette idée de rendre hommage à l’imagination.
Mais globalement je pense que j’attendais un peu trop de ce film qui n’est pas si original qu’il en avait l’air selon moi.
Keira